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Il y a des moments où l’on joue en ressentant une fluidité totale, où tout semble évident, naturel. Et il y a ces autres jours où rien ne va, où le doute nous ronge, où l’on lutte contre soi-même plus que contre l’adversaire.
J’ai longtemps été prisonnier de ces montagnes russes émotionnelles. J’étais talentueux, mais nerveux. Explosif, mais imprévisible. J’aimais le jeu, les sensations, l’échange. Mais je me mettais souvent trop de pression, et cette tension me coupait de mon véritable potentiel.
Ce récit, c’est mon chemin vers l’équilibre, vers une transformation intérieure qui m’a permis de mieux jouer, mais surtout, de mieux vivre.
Les débuts : découvrir le tennis et se passionner pour le sport
J’ai commencé le tennis à 8 ans, aux côtés de mon grand frère et de mon père, qui jouaient pendant les vacances d’été. Très vite, j’ai voulu prolonger cette expérience. À la rentrée, je me suis inscrit au club du village, où j’ai suivi des cours collectifs avec Ludovic Villoin, un moniteur diplômé.
Mais c’est surtout grâce à une rencontre marquante avec René Jacques, un passionné de tennis, que j’ai commencé à explorer davantage ce sport. Après chaque entraînement, il me proposait des exercices inspirés de son propre parcours, comme jouer dans le couloir pour affûter la précision de mes coups.
À côté du tennis, je pratiquais aussi karaté, handball, badminton, foot. Chaque soir, j’étais en mouvement, entouré d’amis, heureux de dépenser mon énergie. Le sport était pour moi une manière d’être en lien avec les autres, un espace de jeu et de progression.
Une progression rapide, mais une pression grandissante
Chaque année, je gagnais un ou deux classements. À 15 ans, je suis passé 30, puis 15/5, et rapidement 15/3.
Mais tout a changé lorsque je me suis inscrit au club de Montargis, à 20 km de chez moi. Là-bas, le niveau était plus exigeant. Je ne pouvais plus simplement renvoyer la balle, il fallait que j’impose mon jeu.
Une transformation mentale : apprendre à garder le contrôle
À 16-17 ans, j’ai pris une décision forte :
Ne m’entraîner qu’avec des joueurs contreurs et relanceurs.
Ces joueurs qui ralentissent le jeu, qui patientent, qui m’obligent à rester dans l’échange. Tout ce que je détestais.
Je voulais apprendre à rester calme en toutes circonstances.
Ce changement fut radical. Tellement radical que j’ai perdu mon agressivité naturelle et mon insouciance, qui faisaient aussi ma force.
J’ai commencé à analyser chaque détail, à vouloir comprendre chaque variation du jeu, chaque micro-ajustement de placement, de prise de raquette, de trajectoire.
Je suis devenu plus cérébral, cherchant à disséquer le tennis pour m’améliorer. Je pensais que plus je comprenais, plus je gagnerais.
Mais cette transition n’a pas été si simple. En cherchant la perfection et le contrôle absolu, j’ai parfois oublié la spontanéité qui faisait mon jeu.
Je jouais mieux techniquement, mais moins instinctivement.
À 17 ans, j’étais 15/3, et je réalisais que je me sentais bien mieux dans mon jeu quand personne ne me connaissait ou que mes proches n’étaient pas là pour me voir en tournoi.
Conclusion : Rien n’est figé, nous avons tous le potentiel de changer
Si j’ai appris quelque chose au fil des années, c’est que :
- ✅ Le progrès n’est jamais linéaire.
- ✅ Nous avons en nous le potentiel de changer.
- ✅ Le chemin est plus facile qu’on ne le pense. Pas parce que d’autres vont nous aider, mais parce que notre système génère plus d’énergie quand nous avons une intention claire et que nous passons à l’action avec régularité.
- ✅ L’effort juste est plus simple que le drame mental.
Rien n’est figé.
Tout est possible.
À nous de faire le premier pas et de nourrir cette énergie, jour après jour.