Votre enfant joue au tennis en compétition et vous voulez l’aider à progresser ? C’est possible !

Grace à votre pouvoir naturel de parent, vous pouvez sans aucun doute le faire, mais ce n’est pas sans risques. En effet, j’ai vu tellement de parents se laisser emporter par leurs émotions qu’ils réussissent (même inconsciemment) à créer un climat de tension dans un endroit où la joie et la croissance sont sensées régner.

Pour éviter d’en arriver là, je souhaiterais vous présenter des stratégies et des principes simples pour avoir un impact positif dans son aventure.

L’énergie

Très souvent les parents ou les coachs redoublent d’énergie pour faire évoluer une situation mais cette énergie créatrice se retrouve parfois perdue car elle est mal redirigée. Voici 8 principes pour transformer des situations ordinaires en situations extraordinaires.

Selon Idriss Aberkane, docteur en neurosciences : “Si les lions ne jouent pas, il meurent” car Ils n’auront pas sû coopérer et se défendre. Si vous avez des valeurs à transmettre, le jeu est le contexte idéal. Peu importe le résultat, c’est l’état d’esprit qui compte.

1 ) Le jeu, est le meilleur moyen pour l’être humain pour apprendre

Il n’y a pas de petit jeu.

Les règles

La meilleure règle est celle où les deux parties sont d’accord. C’est un pacte.

Pour que l’on puisse être impliqué à 100% dans un jeu, nous devons connaître 100% des règles dès le départ. Faites en sortes que les règles soient inclusives et non exclusives.

2 ) Horizontalité dans la relation

Partez du principe que vous n’avez rien de plus que votre enfant. Vous connaissez quelques trucs et astuces pour survivre dans ce monde, mais sinon ? J’en parle dans cet article. En fait, vous avez juste la chance d’être né X années plus tôt.

Vous avez des souvenirs, certes, mais vous n’êtes pas ces souvenirs. Vous êtes simplement vous et chacun est comme il est. En ce sens, il me semble vital de cultiver cette notion de partage à chacun instant.

3 ) Votre rôle de tampon

Une simple présence vaut parfois mille mots. Vous n’avez pas besoin de lui transmettre des théories sophistiquées pour l’aider à évoluer. Il y a des attitudes, de la confiance et surtout, de l’équilibre dans la relation.

Pour ma part en tant qu’encadrant, je suis responsable de mon groupe et j’aménage l’environnement pour que les enfants soient en sécurité d’une manière permanente. Je fixe et je fais respecter les règles pour que personne ne se sente exclu. Je suis la personne référente avec le monde extérieur. J’ai un rôle de tampon, je maintiens, je protège.

Je suis d’abord responsable de moi même avant d’être responsable du groupe.

C’est notre point en commun. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour maintenir l’intégrité physique et mentale de chaque enfant grâce aux règles et aux attitudes que je renvoie.

4 ) La communication

La communication représente plus de 70% de notre temps, (en société), même quand on ne parle pas.

En aidant votre enfant à formaliser ce qu’il ressent vous pourrez l’aider à diminuer son stress. Cela l’aidera à mieux connaitre le sentiment qui le traverse et par la suite de l’aider à connaître son besoin. (Ex : “Je me sens triste car tu n’étais pas là pour mon match”. En réalité vous ne pouviez pas.

Qu’est ce que tu as ressenti à ce moment là ? Quel a été l’élément déclencheur ? Quel choix as tu préféré faire ?

Cherchez à questionner plutôt qu’à trouver des solutions tout de suite.

5 ) La compassion et la complicité avant tout

Selon Bruce Lipton, docteur en neurosciences, si les parents souhaitent avoir un impact positif avec leur enfant, ils devraient simplement devenir leur meilleur ami, plus spécialement avant l’âge de sept ans. Si vous n’êtes pas une référence, un exemple pour lui, il ne vous écouteras pas.

Faîtes l’effort de rentrer dans son univers en communiquant avec son langage

6 ) Un silence vaut parfois mille mots.

Dans un premier temps, le but n’est pas de chercher à comprendre ce qu’il s’est passé mais simplement d’être disponible auprès de lui ou elle. Ca fait tellement de bien, je vous assure. Surtout juste après un match.

De plus, Il lui faut un certain temps pour redescendre. En vous taisant, vous aurez beaucoup d’informations que si vous aviez parlé.

Votre enfant s’est mit à nu durant ce match et n’a pas besoin d’être jugé. C’est très noble de dire “je ne sais pas” lorsque vous ne savez pas. (Quelque soit le nombre d’heure d’entrainement et les moyens investit).

Ce type de communication basé sur l’écoute et la bienveillance est c’est très puissant. Nous sommes tous des être humains qu’ils veulent considérés pour qui nous sommes et ce que nous faisons et non pour ce que nous pourrions devenir.

En enfin,

7 ) Prévenir plutôt que guérir

J’encourage les enfants à développer leur autonomie dès le plus jeune âge. Surtout si ils jouent en compétition.

Responsable ne veut pas dire dans se porter garant un sens propre du terme. C’est plutôt d’être impliqué et de respecter leur choix.

Si votre enfant est impliqué, toute l’énergie qu’il déversera sera pour son projet, son évolution.

Il ou elle s’exprimera et s’affirmera plus souvent. Vous n’êtes pas obligés d’être toujours d’accord avec lui (ou elle). 

En soi ce n’est pas mauvais d’être en désaccord. C’est tout à fait ok même.

Imaginez votre fille ou votre fils tout le temps d’accord avec vous… Il y a aurait un problème, non ?

Respectez sa décision. C’est plus sage.

8 ) Encouragez à la résilience.

Effort – Application

Je vous invite à lire “Laissez moi jouer” de Yves de Riedrich.

Notre rôle d’éducateur est d’aider les joueurs à être responsables plus tôt et de les aider à être joyeux et équilibrés.

Finalement, le tennis n’est qu’une plateforme pour expérimenter cela.

Le problème n’est pas que les choses n’aillent pas comme vous le souhaitez, le problème est que vous n’êtes pas comme vous le souhaitez.

Jari Vasudev

Question (dans l’encart ci dessous) : Quel est le plus gros problème que vous rencontrez avec votre enfant quand il joue en compétition ?

Je vous souhaite une belle aventure !

A bientôt